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VAINCRE SANS COMBATTRE
par le réalisateur que les Grignoux ne veulent pas que vous sachiez qu’il existe©

MÀJ 8/11/2021 : plus de deux mois sans réponse officielle de leur part - après autant de jours, peut-on parler de culture d’entreprise ?

LETTRE OUVERTE AUX GRIGNOUX - Liège, facebook, vendredi 3/9/2021

Dois-je me présenter ?

Frédéricq Bianchet. J’ai d’abord été un client assidu de vos salles étant pré-ado et ado ; ensuite, après bref passage à l’INSAS, je suis devenu projectionniste de cinéma pour vos concurrents ; puis, j’ai effectué mon service civil chez vous ; pour devenir dans un premier temps projectionniste, puis responsable des projectionnistes ; puis encore, responsable des équipes caisse-accueil du Churchill élu par ses pairs ; j’ajoute deux mandats d’administrateur de l’asbl, également élu par ses pairs ; j’ai activement aidé à la mise en route du Sauvenière et j’en oublie… jusqu’à notre conflit ouvert qui s’est soldé au tribunal et où la décision m’étant favorable, vous n’avez pourtant pas interjeté appel.

Soit plus de vingt années de bons et loyaux services avant de vous rendre compte que je n’étais pas la bonne personne à la bonne place. Hum ? Moi, l’incompétent ? Le projectionniste qui se prend pour qui encore ? Réponse ci-dessous.

La naissance de mon fils et votre rejet de ma personne au chômage ont coïncidé avec la mise en route d’un film documentaire « Vive la récré (Playground Style) » décliné également en court-métrage « Da Voiz (Playground Style) », celui-ci m’a ouvert les portes du festival de Cannes en 2014 – non pas en compétition, mais au Short Film Corner – lieu de présentation de talents en devenir. Ce film tourné à Liège dans une école populaire – Vieille Montagne pour ne pas la citer - vous a été proposé par mes soins à la distribution et/ou à tout le moins à une séance à organiser pour les enfants et les parents aux conditions que vous ne m’avez jamais soumises ; bien qu’un film d’école et fait à Liège par un de vos anciens employés avait toutes les chances de pouvoir être promotionné dans vos salles aisément et de toucher son public, aussi petit soit-il.

Vous n’avez jamais répondu à mes mails, ni mon courrier simple de rappel déposé dans votre boîte à lettres, ni même à un recommandé (là, faut que je fasse de l’archéologie, mais donnez-moi du temps… je peux néanmoins étayer mes propos de preuves tangibles que je fournirai en temps voulu, si besoin en est).

Persona non grata ? Non même pas, INEXISTANT !

Ces films m’ont également permis d’aller au festival Visions du réel en 2015.

C’est oublier qu’à leur vision, Kip Hanrahan, propriétaire du label new yorkais american clavé, producteur des derniers albums d’Astor Piazzola, pour ne citer que partie visible de son CV détonnant – collaborations avec Jack Bruce, Steve Swalow, Charles Neville, Sting en sus (il va m’en vouloir de le citer… hein Kip ?) ; a trouvé mon travail intéressant à souhait, avant de m’offrir son amitié et une collaboration sous la forme d’un film, tourné à Brooklyn, rendant hommage à sa manière de travailler, suivi de la publication de mes photos dans son CD créé durant cette période “Crescent Moon Waning”. (MÀJ 15/09/21 : Kip Hanrahan a cliqué et marqué son soutien à ma lettre ouverte.)

Cette amitié s’est vue rehaussée, par la présentation publique du film et de l'album en sa présence ! à La Halte, vous savez ce théâtre, entretemps disparu, situé entre les cinémas Churchill et Sauvenière, ces deux lieux où je suis persona non grata à vos yeux, après en avoir été vingt années une cheville ouvrière, chose niée depuis pas mal de temps par vos soins incessants caressant à rebrousse-poil.

Revenons à Kip et Liège : deux soirées avec film, présentation d’album, spectacle de danse et musiciens live en prime pour un soir. C’est également faire l’impasse sur son compliment reçu en mail avant parution du CD (légèrement raccourci lors de la parution pour diverses raisons trop longues à mentionner ici) : « The major photos of the players and recording sessions were taken by Frédéricq Bianchet, who flew into New York to work on a film about the sessions and music, the footage he’s taken of which is just fucking beautiful. I was introduced to his work by his film “Vive la récré (Playground Style)” which is one of the most casual, and beautiful short glimpses of childhood, and, maybe just as casually, but in a much deeper way, music. It was clear through that film that Frédéricq is as much a musician as a filmmaker, in ways different from, but as musical as Vertov, Tati, Snow, Andrieau, Myron and a handful of others. ».

Comparé à Vertov et Tati dans la liste… Waow ! Pour un incompétent, cela le fait, non ?

Il n’y aurait donc qu’un seul cinéma au Monde qui résiste à l’envie de dire qu’un de ses ex-employés fait des films et est encensé par ses pairs ? Hum ?

- Résistez, les Grignoux, résistez ! Prouvez que vous existez ! (à reprendre en chœur, avec du cœur et bouche bée SVP)

Encensé par ses pairs ? Mais il n’y a que Kip de cité…

J’ai également comme ami Abbas Fahdel, le réalisateur d’Irak année zéro – vous savez ce film à la dizaine de prix de par le Monde, et croyez-moi, il ne doute aucune seconde que je sois réalisateur et technicien de cinéma, ni même compétent.(MÀJ 6/9/2021 : conversation téléphonique avec Abbas, il me rappelle qu'il m'a remercié au générique de son film Yara et m'invite à le mentionner.)

Tiens, même Laura Wandel est venue voir le film « Vive la récré (Playground Style) » chez moi lorsque elle préparait son « Un monde » – encensé depuis par Hughes Dayez et récipiendaire d’un prix à Cannes cette année… est-elle venue voir le travail d’un moins que rien ou d’un réalisateur ? A-t-elle discuté longuement avec moi de la place de la caméra à hauteur d’enfant et tenue au poing, avant d’emprunter le concept – nous les artistes, nous nous inspirons les uns des autres sans encombre, étonnant, non ? – le ferait-elle des conseils d’un moins que rien ? Hum ? En passant, c’est super pour ton prix Laura ! Bien content d’avoir répondu à tes mails et d’avoir fait le papa gâteau qui vient chercher son ado à la gare des Guillemins et retour. Heureux de ton parcours qui avait commencé en même temps à Cannes en 2014, toi en compétition avec ton court, moi en saltimbanque qui découvrait le Marché du film.

Il serait de bon ton, d’ailleurs, de m’inviter lors de la Première de son film qui traite de harcèlement… Et cerise sur le gâteau, de montrer la version courte du film que j’ai fait en préambule, non ? Cela l’a inspirée entre autres travaux lors de ses recherches. Ne vous inquiétez pas, je sais dialoguer avec mes pairs réalisateurs et comment les mettre en valeur. Chiche ?!

Revenons à nos moutons ! Sont-ils bien tondus ?

J’oublie de mentionner que le moins que rien à vos yeux, travaille pour un labo de cinéma quelques jours par an – oui, ils n’engagent que des incompétents, j’imagine – et est chargé de vérifier les qualités techniques des films sélectionnés à Locarno avant diffusion.

Savez-vous que rien que cette année, mes rapports signés FBI (Frédéricq BIanchet en plus court, rigolo, non ?) ont précédé la diffusion d’entre autres les films primés « Vengeance is Mine… » et « The Zeroes and the Ones » - apparté : courez-y dès que programmés aux Grignoux !

Savez-vous que lorsque je signe un rapport, parfois le film passe au festival de Locarno, en plein air, Piazza Grande – 8 000 spectateurs en pleine capacité hors Covid et non dans les petites autres salles du festival… Votre plus grande salle a combien de sièges encore ?

Hum ? Faire confiance à un incompétent… quelle idée !

Je suis artiste, je n’ai ni secrétaire, ni équipe, je travaille avec des bouts de ficelle – oui, vous êtes représentés dans toutes les commissions des films… Omerta du milieu, quand tu les tiens ! Et je ne suis jamais récipiendaire. Étonnant, non ?

Je travaille également pour d’autres… mais démonstration est faite, non ? Suis-je l'incompétent ? Manquez vous de jugeote ? Faites-vous de l'abus de pouvoir ? Passons !

Dois-je vous rappeler que ces années de sévices sont à tout le moins attaquables pour diverses entorses à la Législation belge ?

Obligation d’Égalité des chances, non discrimination, droit inaliénable à trouver un emploi sans entrave, etc.

Toutes ces valeurs que vous défendez et foulez aux pieds allégrement sourire aux lèvres.

Croyez-vous qu’un hashtag #balancelesgrignoux devrait venir parfaire le portrait. Lancez-le ! (facebook™ vient de le créer automatiquement ici-même,sorry ; faites-en bon usage ! Je ne vous réclamerai point de droits d'auteur, promis !)

Pensez-vous sincèrement que je serai seul à crier ?

Pour ma part, je ne veux qu’un traitement normal. Accès à vos salles pour montrer mes films, aux mêmes conditions que les autres – sur invitation et non sur facture ! Revenons-en a de bons sentiments, faites-moi le plaisir de me faire présenter Laura Wandel lors de ou des avant-premières liégeoises avec mon court-métrage en avant-propos.

Trouvons accord pour la suite des événements et stoppez vos entraves à mon bonhomme de chemin. N’oubliez pas de publier mon invitation pour mes événement à la Péniche Légia sur facebook, dans le groupe que vous gérez “ Les amis des Grignoux” – merci d’avance !

Courtoisement,

Frédéricq Bianchet – réalisateur

P.-S. : Last but not least, dois-je envoyer cette lettre aux journaux, faire une pétition en ligne ou que sais-je encore pour être entendu et rendu à la vie normale sans oppression et brimades de votre part ? Dites-moi !

MÀJ 4/9/2021 : j'ai envoyé moi-même copie de ceci aux Grignoux.